3. From Phillie To The South (The Roots vs. Outkast)
Autres lieux, autre registre. La west coast s'éloigne. Au tour des hommes (des vrais, des durs, des tatoués, avec des fringues ridicules mais des voix de velours) de pousser la chansonnette.
Autres lieux, autre registre. La west coast s'éloigne. Au tour des hommes (des vrais, des durs, des tatoués, avec des fringues ridicules mais des voix de velours) de pousser la chansonnette.
a] Atterrissage dans les faubourgs d'Atlanta, terre de prédilection d'Arrested Development en son temps, et aujourd'hui du Dirty South, dont le fleuron, Outkast, s'est fait connaître du grand, voire très grand, public, en sortant presque à chaque album des hits magistraux. Les derniers en date, le jouissif "Mrs Jackson" (extrait de Stankonia) et l'inévitable "Hey ya !" (Speakerboxxx/The Love Below), les ont même sorti des rayons hip-hop pour les installer en tête des charts.
Parmi les deux membres d'Outkast, Dre - devenu Andre 3000 - chante à peu près autant qu'il rappe. Sur "Speakerboxxx", son compère Big Boi n'est pourtant pas en reste puisqu'il invite ses potes de la Dungeon Family, Jazze Pha, Sleepy Brown et les Hornz Unlimited, pour une jam session qui n'est pas sans rappeler certains des morceaux funky les plus entraînants des années 70. Ca s'appelle Bowtie. Et c'est évidemment beaucoup trop connu pour figurer sur un audioblog digne de ce nom ...
A la place, deux petites preuves du savoir-faire d'un duo qui n'a pas attendu le succès international et ses derniers hits crossover pour faire son trou aux Etats-Unis et y devenir à la fois une valeur sûre et un rap act systématiquement surprenant.
Si "Southernplayalisticadillacmuzik", le premier opus publié en 1994, sonne bel et bien comme un coup d'essai et manque parfois de maturité, il avait déjà fait l'effet d'une bombe dans le microcosme hip-hop américain. Vint ensuite 1996, et une deuxième tentative. Sur "ATLiens", Outkast se permettait une échappée vers des territoires calmes et tranquilles qu'ils ne revisiteront jamais ainsi, sur toute la longueur d'un album, mais qu'on retrouve, en particulier, sur "The Love Below".
Outkast - Southernplayalisticadillacmuzik [offline]
[from Southernplayalisticadillacmuzik - 1994]
Outkast - Jazzy Belle [offline]
[from ATLiens - 1996]
Parmi les deux membres d'Outkast, Dre - devenu Andre 3000 - chante à peu près autant qu'il rappe. Sur "Speakerboxxx", son compère Big Boi n'est pourtant pas en reste puisqu'il invite ses potes de la Dungeon Family, Jazze Pha, Sleepy Brown et les Hornz Unlimited, pour une jam session qui n'est pas sans rappeler certains des morceaux funky les plus entraînants des années 70. Ca s'appelle Bowtie. Et c'est évidemment beaucoup trop connu pour figurer sur un audioblog digne de ce nom ...
A la place, deux petites preuves du savoir-faire d'un duo qui n'a pas attendu le succès international et ses derniers hits crossover pour faire son trou aux Etats-Unis et y devenir à la fois une valeur sûre et un rap act systématiquement surprenant.
Si "Southernplayalisticadillacmuzik", le premier opus publié en 1994, sonne bel et bien comme un coup d'essai et manque parfois de maturité, il avait déjà fait l'effet d'une bombe dans le microcosme hip-hop américain. Vint ensuite 1996, et une deuxième tentative. Sur "ATLiens", Outkast se permettait une échappée vers des territoires calmes et tranquilles qu'ils ne revisiteront jamais ainsi, sur toute la longueur d'un album, mais qu'on retrouve, en particulier, sur "The Love Below".
Outkast - Southernplayalisticadillacmuzik [offline]
[from Southernplayalisticadillacmuzik - 1994]
Outkast - Jazzy Belle [offline]
[from ATLiens - 1996]
b] Direction East Coast et les faubourgs de Phillie. C'est là que sévissent les membres de The Roots, qui, après avoir produit une floppée de titres aux confluents du jazz, de la soul et du hip-hop avec des invitées aussi prestigieux que Ms Badu en personne, se sont récemment tournés vers des influences nettement plus rock. Sur "Phrenology", c'est Cody Chesnutt qui vient ainsi poser voix et riff acérés sur le beat de The Seed.
A peine plus loin, c'est Musiq (Soulchild) qui inscrit son nom sur le long palmarès des nombreux invités du Roots Crew. Si son morceau - Break You Off - ne semble a priori être qu'une ritournelle neo-soul, le morceau s'enrichit au fur et à mesure de rythmes empruntés à la drum & bass (comme à la fin de You Got Me sur "Things Fall Apart") et d'arrangement de cordes somptueux. Fort.
La version originelle, qui n'a donc pas fini sur l'album, était beaucoup plus courte, dépourvue de cette envolée finale. Elle était surtout chantée par D'Angelo. Et c'est là qu'est son charme. Si la première version est plus aventureuse, celle-ci est plus râpeuse, plus âpre. Portée par cette voix nettement plus mature et moins lisse, elle sent la sueur et le bar enfumé.
La version originelle, qui n'a donc pas fini sur l'album, était beaucoup plus courte, dépourvue de cette envolée finale. Elle était surtout chantée par D'Angelo. Et c'est là qu'est son charme. Si la première version est plus aventureuse, celle-ci est plus râpeuse, plus âpre. Portée par cette voix nettement plus mature et moins lisse, elle sent la sueur et le bar enfumé.
The Roots feat. D'Angelo - Coming To Break You Off (unreleased version) [offline]
[Buy] Outkast
[Buy] The Roots
2 comments:
404 on the last mp3. :-[
Fixed. Sorry about that ...
Post a Comment