August 23, 2006

An endless mid-nineties continuum

Attention, billet sans musique. La faute à mon disque dur, dont les vacances dans le sud-ouest s'éternise. Voici donc une partie de ce que j'ai eu envie d'écrire ici récemment, mais sans le son ...

Tombé par le plus grand des hasards sur "Throwing Copper" des vieux Live, j'avais l'intention d'en toucher deux mots. Grosse coincidence, le Gramophone pointait il y a quelques semaines sur un billet consacré à l'un des tubes de l'album, "Lightning Crashes" (je pense qu'en France on se souvient plutôt de "I Alone") :

A song so wonderfully earnest and overwrought and Alternative Rock that can only
exist in an endless mid-nineties continuum.

Comme l'auteur de ces lignes, je ne suis ni un grand fan de Live, ni de 1994 (surtout pas de 94 et de sa génération de producteurs aux oreilles colmatées avec du mastic) ni du college rock de radio de l'époque. Et pourtant, réécouter cet album m'a fait du bien. Allez savoir ...

Que de souvenirs de Live, du premier album de Weezer, du premier album de Green Day (oui, oui, Green Day, son "Basket Case" et son "When I come around" à l'époque où plutôt que de vendre des millions de disques, ils se battaient sur scène avec des bouteilles de bière) ... En y repensant, j'ai peut-être vraiment fait une crise d'adolescence en fait.


[Throwing Copper]
[Weezer]
[Dookie]

***

Corinne Bailey Rae est bouleversante. Oui, je sais, elle est en rotation constante sur Europe 2 (enfin, je ne le sais pas mais je m'en doute). Mais si on la compare beaucoup à Macy Gray, elle a une force que celle-ci n'a pas : son mélange de soul et de chanson pop mainstream ne laisse voir ni les grosses coutures ni l'ambition avérée de faire de l'argent et d'être invitée aux mêmes soirées que Puff Diddy. Si on la compare beaucoup à Eryka Badu, elle a une force que celle-là n'a pas : elle sait sourire. Et charmer. Si vous la rencontriez, vous sortiriez avec sa copine plus jolie qu'elle pour vous rendre compte quelques semaines plus tard de votre (grossière) erreur.

Surtout, alors que son album est un peu sur-produit, avec des arrangements et des textures parfois un peu lourdes, la voir en concert fut un moment de ravissement, d'émerveilement devant tant de sensibilité, de subtilité et oui ... d'intelligence. Comme lorsqu'elle - ancienne chanteuse de groupe de rock - se débarrasse des étiquettes en donnant une version jazzy du "Since I've been Loving You" du Zep, avec un brio qui confine à l'insolence.

2 comments:

Anonymous said...

PErsonellement je trouve cet album assez prenant. Un atmosphère bien forte. Et la voix de ce type (Ed Kowalczych, orthographe approxiamtive) me fait des frissons. Il a fait un featuring sur Evolution/revolution de Tricky.
Gab

Garrincha said...

Je vais faire mon vieux con, mais, moi, Tricky, en dehors de Maxinquaye...