September 08, 2006

Companeros Poetas


J'ai croisé le nom de Silvio Rodriguez dans un excellent billet de la Blogothèque sur José Gonzàles. Un excellent article non pas parce qu'il en rajoutait sur l'analyse du phénomène, non pas parce qu'il en rajoutait dans les hallelujahs qui semblent cerner la carrière naissante d'un bonhomme qui ne propose pourtant rien de proprement surprenant. Une excellente note en ce qu'elle donnait à voir comment ce bonhomme concevait sa musique. Alors, forcément, quand il mentionne le nom d'un obscur musicien cubain pour expliquer son jeu de guitare, à la fois si simple et si hypnotique, ma curiosité en berne a repris du poil de la bête ...

J'ai eu du mal à faire un choix, tant tout est beau. J'y entends bien plus qu'un guitariste virtuose. Bien plus. Companeros poetas, Enjoy...

Silvio Rodriguez :: Rabo de Nube
[from Rabo de Nube]

Silvio Rodriguez :: Playa Giron
[from Dias Y Flores: Song of the Nueva Trova Cubana]

Compay Segundo & Silvio Rodriguez :: Fidelidad
[from Duets]


Malheureusement, je ne parle pas un mot d'espagnol.

9 comments:

Sine Metu said...

Silvio Rodríguez es un asqueroso cerdo comunista.

Garrincha said...

J'ai googletranslaté : "Silvio Rodriguez is a revolting communist pig"...

J'ai bien une réponse à ce genre de commentaires, mais je risque d'être grossier. Comment on dit "fuck off" en espagnol ?

Anonymous said...

Juste pour te remercier de cette merveilleuse découverte.

Garrincha said...

Mais de rien !
Entre ça et Fionn Reagan, ce sont deux belles découvertes que je viens de faire.

Anonymous said...

pour satisfaire tes envies de poings levés et de saines révoltes, je t'invite, si je ne l'ai déjà fait, à écouter le Liberation Music Orchestra de Charlie Haden (et Carla Bley)... Le premier album date de 1968, le second de 1990, je crois, "Dream Keeper"... tu y trouveras plein de bonnes choses dont une version de "Rabo de Nube", la même chanson quie celle jouée par Silvio rodriguez...
"Dream Keeper", le morceau, sorte de "medley" d'hymnes militants du monde entier par la plus belle fanfare jazz jamais créée est une merveille...
C'est sans doute, selopn la formule consacrée, surfaite et usurpée, le disque que j'emporterai sur une île déserte...

Je peux t'en parler pendant des heures autour d'un bon Havana Club

Hasta siempre...

Anonymous said...

Le plus court et le plus simple et efficace petit mot pour envoyer chier quelqu´un en espagnol est "jodete". En Espagne, c ´est moyennement grossier, mais en Amerique latine les gros mots sont tres tabouises, au contraire des actes violents.

Je suis encore anonyme parce que je cherche encore... Je ne sais pas si je vais creer un blog.

Anonymous said...

Je peux ajouter que les paroles sont ou bien mievres ou de la propagande. Alors, evidemment, quand on ne comprend pas on aime. D ´ailleurs, il y a eu une etude sur la propagande moins on comprend, plus ca marche fort.

Il y a en chacun de nous un petit etre totalitaire qui veut croire que le bonheur existe et il est ailleurs.

Ceci dit, il y a parfois de la bonne poesie qui se glisse dans ce champ. Les poetes ne sont pas des heros et ils cedent facilement a la force, certains qui sont trop insouciants sont tues, comme Lorca qui, du coup n ´a jamais eu a ecrire de la propagande. Par contre Miguel Hernandez oui ou Maiakovski qui sont morts quand meme de mort violente. Meme aujourd´hui, meme dans la tres serieuse France Culture on dit que maiakovski s ´est suicide pour des raisons sentimentales.

Pourtant, la tragedie du poete qui vit dans une dictature est transmise parfois dans la musique. C ´est le cas de la chanson sur le comandante Che Guevara un con qui a entraine a la mort des milliers de pauvres gars qui voulaient un peu rever... Une chanson que je trouve belle malgre tout. En plus, je comprends les paroles... Rien a faire, la chanson me fascine.

Je suis evidemment contre les insultes betes et mechantes.

Garrincha said...

"Il y a en chacun de nous un petit etre totalitaire qui veut croire que le bonheur existe et il est ailleurs. "

Permets moi de ne pas être d'accord.
Je ne vois pas du tout, mais alors pas du tout, ce que l'aspiration au bonheur a de totalitaire.

L'instrumentalisation de cette aspiration par certains, ou encore la radicalisation des luttes visant à à rendre cette aspiration plus réelle, porte peut-être en elle les germes d'un totalitarisme, certes.

Mais l'aspiration en elle-même ?

Anonymous said...

Quels Morceaux superbes !
Merci.
J'en profite également pour vous dire que, afin de faire partager vos trouvailles inestimables et vos écrits pertinents, j'ai mis votre blog dans mes favoris, sur mon blog :
http://ouiretrejouir.blogg.org

merci encore,

Keep on rockin'
à bientot j'espère,

L&F