Attention, tarte à la crème : c'est fou comme certaines chansons restent pour chacun d'entre nous associés à des époques déterminées, voire à des moments bien précis, de nos petites vies. "November Rain", au hasard, pour l'époque où on comptait les boutons d'acné qui nous ornaient le front ou les joues (ou le front et les joues, dans mon cas). Ou bien "No Woman No Cry", pour le premier bisou volé en bas de chez C., plus grande et moins plate que les autres filles de la quatrième B, en sortant des deux heures de natation du mercredi. Et bien d'autres, plus précieuses et plus profondément ancrées en nous ...
Cet été, j'ai fait la paix avec Mark Kozelek, que j'avais longtemps et totalement délaissé après quelques mois (octobre 1998 - juillet 1999) d'écoute beaucoup trop intensive des Red House Painters. Pendant longtemps, tout chez lui - les suites d'accord si caractéristiques, les paroles si honnêtes et directes, les inflexions de la voix si faussement monotone - me rappellait, avec beaucoup trop d'insistance à mon goût, quelques épisodes particulièrement douloureux.
Mais comme la douleur finit toujours par s'évanouir, ces accords, ces paroles et cette voix sont revenus près de moi au fil de cet été. D'abord parce que j'ai enfin découvert son nouveau groupe, Sun Kil Moon, et son unique album de 2003, "Ghosts Of The Great Highway". Ensuite, parce qu'à la faveur d'un grand chambardement discographique, certaines perles des Red House Painters sont doucement remontées à la surface. Et finalement, parce que personne ne chante une nostalgie aussi pure, aussi radicale, aussi dépourvue de fioritures.
Red House Painters - Have You Forgotten
[from Songs For A Blue Guitar]
Red House Painters - Summer Dress
[from Ocean Beach]
Sun Kil Moon - Carry Me Ohio
[from Ghosts Of The Great Highway]
Cet été, j'ai fait la paix avec Mark Kozelek, que j'avais longtemps et totalement délaissé après quelques mois (octobre 1998 - juillet 1999) d'écoute beaucoup trop intensive des Red House Painters. Pendant longtemps, tout chez lui - les suites d'accord si caractéristiques, les paroles si honnêtes et directes, les inflexions de la voix si faussement monotone - me rappellait, avec beaucoup trop d'insistance à mon goût, quelques épisodes particulièrement douloureux.
Mais comme la douleur finit toujours par s'évanouir, ces accords, ces paroles et cette voix sont revenus près de moi au fil de cet été. D'abord parce que j'ai enfin découvert son nouveau groupe, Sun Kil Moon, et son unique album de 2003, "Ghosts Of The Great Highway". Ensuite, parce qu'à la faveur d'un grand chambardement discographique, certaines perles des Red House Painters sont doucement remontées à la surface. Et finalement, parce que personne ne chante une nostalgie aussi pure, aussi radicale, aussi dépourvue de fioritures.
Red House Painters - Have You Forgotten
[from Songs For A Blue Guitar]
Red House Painters - Summer Dress
[from Ocean Beach]
Sun Kil Moon - Carry Me Ohio
[from Ghosts Of The Great Highway]
2 comments:
I remember summer dress from `87 or so yes? a great song thanks
Hey Craig ! That would rather be '95 ... At least that's the year the album Ocean beach came out ...
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