October 13, 2006

National Candy


Candy Staton :: I'll Sing A Love Song To You
[from His Hands]

Presque beau à crever. On se contentera de danser - seul ou à deux, en étreignant très fort une femme ou une bouteille - glissant sans attache sur un parquet délabré dans une vieille baraque qui croûle de partout mais dont les murs sont les plus protecteurs qu'on ait jamais connu. En se disant qu'on a pas forcément atteint la vie d'un grand poète, d'un Garcia Marquez, mais qu'on sait parfois dénicher la poésie là où elle se trouve. Qu'on sait trouver l'ivresse. Ranimer l'envie. Plonger dans le triste et le fantasque. Là, dans les petits riens qui nous entourent.

The National :: The Geese Of Beverly Road
[from Alligator]

J'ai soif. Soif de bière, soif de ma femme, soif de pognon et de justice, de confort et d'égalité, de ne pas compter et d'être responsable, de chaleur et d'aventure, des autres et des miens, de ma tribu et de ma solitude. Soif de mes propres contradictions. Et puis, à 01:29, tout est résolu. Par la grâce d'une basse qui vient soutenir les arpèges fuyants, qui complète cette voix qui s'incarne dans ma chair, qui réconcilie. Qui élève, soulève et qui gonfle les voiles. "We're the heirs to the glimmering world".

4 comments:

L'Anonyme de Chateau Rouge said...

Bravo !
(et puis j'aime bien The National en général)

Garrincha said...

Merci.
(The National, je crois bien que c'est l'album de 2005 que j'écoute le plus - ce qui ne veut certes pas dire grand chose mais quand même)

Anonymous said...

Bravo (2)

affreuxthom said...

ça cogne, j'aime quand tu es comme ça