February 22, 2005

Un peu d'acid dans votre jazz [#3]

Un clip avec des buggys sur une plage. Avec sa ligne de chant reconnaissable entre mille, Freakpower et son "Turn On, Tune In & Cope Out" débarque en 1994, armé d'une ligne de basse sacrément smooth. A la fois très entraînante et très mellow ('tain, y'a pas des mots français pour dire mellow ?), elle nous vient d'un certain Norman Cooke, que l'on retrouvera quelques années plus tard derrière deux platines sur une plage de Brighton, affublé d'un nouveau pseudonyme : Fatboy Slim ...

Freakpower
- Turn On, Tune In & Cope Out [offline]
[ from Drive Thru Booty/In Dub-Fried Fink Food ]

[Buy] Si l'album - pas non plus une merveille à posséder absolument - est hélas épuisé, le morceau apparait sur une compilation Levi's Music, juste après un morceau de Shaggy ...



Dans la mouvance initiée par la scène britannique se retrouve très rapidement une foutlitude de jazzmen, allant du James Taylor Quartet qui se spécialise dans la reprise de génériques (Starsky & Hutch), de tubes discos (Love Will keep Us Together) ou carrément rock'n'roll (le Whole Lotta Love du Zepellin) à un certain ... Ronny Jordan.

Le natif de Londres, élevé dans le gospel, passé par la moulinette du funk britannique, souvent décrié par les puristes pour ses multiples cross-over, n'en devient pas moins un pilier de la guitare jazz des années 90. Lancé par une reprise de Miles Davies et une apparition sur le Jazzmataz de Guru, il commet en 1995 le single "The Jackal", en duo avec Dana Bryant, que l'on retrouve quelques années plus tard pour une mémorable scène de The West Wing (avec Richard Schiff dans un numéro de cynique à enfermer d'urgence particulièrement jouissif).

Ronny Jordan & Dana Bryant - The Jackal [offline]
[ from The Quiet Revolution ]

[Buy]



Débarquent également dans la galaxie acid-jazz des nouveaux venus en provenance des bas-fonds new-yorkais. Encore un peu empruntés dans leur démarche, les Brooklyn Funk Essentials s'inscrivent pourtant déjà dans une tradition qui emprunte autant au rap qu'au jazz. Ils ne tarderont cependant pas à s'ouvrir à de plus en plus d'influences, du calypso à diverses musiques créoles, pour se rapprocher au fur et à mesure d'une ligne directrice rappelant celle de l'afrobeat made in NY d'Antibalas.

Avec dans leur line-up originel un des membres fondateurs de Cibo Mato et Stéphanie Mc Kay, future chanteuse des Brand New Heavies, ils s'attaquent ainsi, non sans réussite à
"The Creator Has A Masterplan", un morceau du saxophoniste Pharaoh Sanders.

Brooklyn Funk Essentials
- The Creator Has A Masterplan [offline]
[from Cool & Steady & Easy]

[Buy]

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