Ami(e)s, lecteurs et lectrices, public chéri, c'est avec la grâce toute féline qui me caractérise (parfaitement) que j'entends aujourd'hui distribuer des bons points et remercier tout un tas de gens. Because I'm nice like that.
Commençons par la cour d'appel de Montpellier. Messieurs, j'adore ce que vous faites.
Enchaînons immédiatement et en douceur par le label Fargo, qui, en ces temps troublés où certains nous expliquent qu'on a même pas le droit de prêter un skeud à son voisin (et pourtant, il est cool mon voisin), a la bonne idée de distribuer des samplers à la sortie de concerts - dans mon cas à la sortie du concert d'Arcade Fire où j'ai moi aussi subi un véritable lynchage sonore du meilleur effet.
Comme en plus, ils ont toute une foultitude d'artistes aussi intéressants les uns que les autres (Andrew Bird, Ben Weaver, Neal Casal, Shearwater), c'est avec reconnaissance que je m'en vais vous parler de ce pas de l'un des leurs : Clem Snide.
Clem Snide a 14 ans. Plus d'une décennie que Eef Barzelay et ses deux comparses composent une musique troublante, un rock indé qui emprunte autant à la country qu'au jazz, qui prend des chemins de traverse insoupconnables et aboutit à l'exacte intersection de Melancholy Avenue et Dirty Irony Boulevard.
Clem Snide emprunte son nom au Festin Nu, la fable crypto-fantastique peuplé de personnages comme Petit Chausse-Pied, le Glaiseux ou le Mugwump, dont William Burroughs se sert pour en fait explorer son rapport à la drogue et à la dépendance. Il y est le coroner du comté de Dead Coon, Arkansas - "la terre la plus noire et les hommes les plus blancs des USA" - et ses voisins, constitués en Comité de Vigilance, le brûlent vif lorsqu'il attrape des "bubons climatériques".
Clem Snide est capable de tisser de belles mélopées sur de simples et douceureux arpèges de guitare, comme sur "Fontanelle", ou d'orchestrer un spleen désenchanté sur "Loneliness Finds Her Own Way".
Après avoir flirté avec le grand succès au moment de "The Ghost Of Fashion" en 2001, Clem Snide publiera cette année son cinquième album, "End Of Love".
Clem Snide - Fontanelle [offline]
[from Soft Spot - 2003]
Clem Snide - Loneliness Finds Her Own Way [offline]
[from Your Favorite Music - 2000]
Clem Snide - The Sound Of German Hip-Hop [offline]
[from End Of Love - 2005]
[Buy]
[Listen] 3 autres titres
[See] l'apparition de Clem Snide au Late Night with Conan O'Brien sur NBC, et surtout deux jolies petites animations réalisées pour "The Ballad Of Unzer Charlie" et "Ice Cube", tous deux tirés de "The Ghost Of Fashion".
Je ne l'ai toujours pas fait alors que j'avais prévu d'en faire mon 3ème ou 4ème post. Il est donc plus que temps de rendre à César ce qui appartient à César. Le nom de ce blog - "Orchestrated Rise To Fall" - est celui d'un album de Jimmy Lavalle, aka The Album Leaf.
Guitariste de Tristeza (dont nous avons déjà brièvement parlé ici), duettiste s'étant confronté sur un EP aux New-Yorkais de On!Air!Library!, cet homme est aussi doué pour ses titres d'albums que pour le bricolage de jolies et mélancoliques pièces instrumentales, qui sans être follement originales malaxent intelligemment musique organique et sonorités électroniques. Ecoutez le donc poser une simple et innocente ritournelle sur "We Were Once (Two)", puis broder, coller et nous emmener ailleurs, pour une petite ballade solitaire s'achevant au creux d'une colline où il fait un peu froid.
Avec le succès du très beau "In A Safe Place", enregistré avec les Islandais de Sigur Ros, The Album Leaf semble avoir pris plus d'importance que Tristeza dans le chemin du petit Jimmy. On ne s'en plaindra que modérément s'il maintient ce cap. La recette est restée la même, si ce n'est que l'homme de San Diego s'est décidé pour la première fois à chanter. Là où ces constructions instrumentales pouvaient être un peu ennuyeuses, comme sur le très flou "One Day I'll Be On Time", ses nouvelles chansons y gagnent en sensibilité. Un peu comme s'il avait cessé de suggérer et qu'il était décidé à montrer.
The Album Leaf - We Were Once (Two) [offline]
[from An Orchestrated Rise To Fall]
The Album Leaf - On Your Way [offline]
[from In A Safe Place]
Tristeza - City Of The Future [offline]
[from Dream Signals In Full Circle]
[Buy]
[Buy]
Quand y'en a plus, y'en a encore. On termine avec Chryde, le monsieur qui blogothèque avec ses potes et qui m'a fait découvrir Troy Von Balthazar. Une grande claque dans ma tronche...
Réjouis-toi, foule avide, car le Troy en question est en concert : en première partie de Françoiz Breut le 1er avril à l'Européen et le 13 avril à la Guinguette Pirate avec Three More Shallows.
Elle est pas belle, la vie ?
Commençons par la cour d'appel de Montpellier. Messieurs, j'adore ce que vous faites.
Enchaînons immédiatement et en douceur par le label Fargo, qui, en ces temps troublés où certains nous expliquent qu'on a même pas le droit de prêter un skeud à son voisin (et pourtant, il est cool mon voisin), a la bonne idée de distribuer des samplers à la sortie de concerts - dans mon cas à la sortie du concert d'Arcade Fire où j'ai moi aussi subi un véritable lynchage sonore du meilleur effet.
Comme en plus, ils ont toute une foultitude d'artistes aussi intéressants les uns que les autres (Andrew Bird, Ben Weaver, Neal Casal, Shearwater), c'est avec reconnaissance que je m'en vais vous parler de ce pas de l'un des leurs : Clem Snide.
Clem Snide a 14 ans. Plus d'une décennie que Eef Barzelay et ses deux comparses composent une musique troublante, un rock indé qui emprunte autant à la country qu'au jazz, qui prend des chemins de traverse insoupconnables et aboutit à l'exacte intersection de Melancholy Avenue et Dirty Irony Boulevard.
Clem Snide emprunte son nom au Festin Nu, la fable crypto-fantastique peuplé de personnages comme Petit Chausse-Pied, le Glaiseux ou le Mugwump, dont William Burroughs se sert pour en fait explorer son rapport à la drogue et à la dépendance. Il y est le coroner du comté de Dead Coon, Arkansas - "la terre la plus noire et les hommes les plus blancs des USA" - et ses voisins, constitués en Comité de Vigilance, le brûlent vif lorsqu'il attrape des "bubons climatériques".
Clem Snide est capable de tisser de belles mélopées sur de simples et douceureux arpèges de guitare, comme sur "Fontanelle", ou d'orchestrer un spleen désenchanté sur "Loneliness Finds Her Own Way".
Après avoir flirté avec le grand succès au moment de "The Ghost Of Fashion" en 2001, Clem Snide publiera cette année son cinquième album, "End Of Love".
Clem Snide - Fontanelle [offline]
[from Soft Spot - 2003]
Clem Snide - Loneliness Finds Her Own Way [offline]
[from Your Favorite Music - 2000]
Clem Snide - The Sound Of German Hip-Hop [offline]
[from End Of Love - 2005]
[Buy]
[Listen] 3 autres titres
[See] l'apparition de Clem Snide au Late Night with Conan O'Brien sur NBC, et surtout deux jolies petites animations réalisées pour "The Ballad Of Unzer Charlie" et "Ice Cube", tous deux tirés de "The Ghost Of Fashion".
Je ne l'ai toujours pas fait alors que j'avais prévu d'en faire mon 3ème ou 4ème post. Il est donc plus que temps de rendre à César ce qui appartient à César. Le nom de ce blog - "Orchestrated Rise To Fall" - est celui d'un album de Jimmy Lavalle, aka The Album Leaf.
Guitariste de Tristeza (dont nous avons déjà brièvement parlé ici), duettiste s'étant confronté sur un EP aux New-Yorkais de On!Air!Library!, cet homme est aussi doué pour ses titres d'albums que pour le bricolage de jolies et mélancoliques pièces instrumentales, qui sans être follement originales malaxent intelligemment musique organique et sonorités électroniques. Ecoutez le donc poser une simple et innocente ritournelle sur "We Were Once (Two)", puis broder, coller et nous emmener ailleurs, pour une petite ballade solitaire s'achevant au creux d'une colline où il fait un peu froid.
Avec le succès du très beau "In A Safe Place", enregistré avec les Islandais de Sigur Ros, The Album Leaf semble avoir pris plus d'importance que Tristeza dans le chemin du petit Jimmy. On ne s'en plaindra que modérément s'il maintient ce cap. La recette est restée la même, si ce n'est que l'homme de San Diego s'est décidé pour la première fois à chanter. Là où ces constructions instrumentales pouvaient être un peu ennuyeuses, comme sur le très flou "One Day I'll Be On Time", ses nouvelles chansons y gagnent en sensibilité. Un peu comme s'il avait cessé de suggérer et qu'il était décidé à montrer.
The Album Leaf - We Were Once (Two) [offline]
[from An Orchestrated Rise To Fall]
The Album Leaf - On Your Way [offline]
[from In A Safe Place]
Tristeza - City Of The Future [offline]
[from Dream Signals In Full Circle]
[Buy]
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Quand y'en a plus, y'en a encore. On termine avec Chryde, le monsieur qui blogothèque avec ses potes et qui m'a fait découvrir Troy Von Balthazar. Une grande claque dans ma tronche...
Réjouis-toi, foule avide, car le Troy en question est en concert : en première partie de Françoiz Breut le 1er avril à l'Européen et le 13 avril à la Guinguette Pirate avec Three More Shallows.
Elle est pas belle, la vie ?
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