Le mythe familial, perpétué par ma mère et rabaché au-dessus d'un café à chaque fois que je fais étalage de ma sensibilité musicale, est le suivant : je suis en CE1 et l'institutrice demande à chaque élève de ramener un disque qu'il aime pour le faire écouter à la classe. Chaque élève ramène donc le disque de son choix, et la sélection des extraits passés avant moi est majoritairement constituée de génériques de dessins animés, Maya l'Abeille et Goldorak en tête. Vient mon tour. J'ai choisi l'un des vinyls de mes parents que j'écoute tout le temps.
A peine le disque a-t-il commencé à tourner que les autres enfants commencent à huer, crier et gémir. Bref, à protester avec toute l'énergie dont ils sont capables. Fort de l'incroyable confiance en moi qui m'habite déjà à l'époque et de ce courage face à l'adversité que tout le monde me reconnait, je me mets immédiatement à pleurer et ne m'arrête que lorsque ma mère finit par venir me chercher, au grand désespoir de mon institutrice qui essaie de m'expliquer que ce n'est pas grave, que ma musique est magnifique, que je suis en avance sur eux, etc ...
Notez que je ne me souviens absolument pas de cette scène, pas plus que je ne me souvenais du disque en question. Les divers soubresaults familiaux de la deuxième moitié des années 80 ont fait que la quasi-totalité des la discographie familiale a disparu dans un quelconque déménagement. Je ne me souvenais donc que de la pochette.
Et il y a quelques semaines, en goguette du côté de Covent Garden, je suis tombé dessus. Pas en tête de gondole mais presque, l'artiste en question ayant rompu son silence discographique en 2005.
L'artiste, c'est Neil Diamond. L'auteur, entre autres, de "Girl, You'll Be A Woman Soon". Une légende vivante aux Etats-Unis, pas loin d'être totalement inconnu ici, ou alors simplement un souvenir distant pour les gens de la génération de mes parents.
Le disque, c'est "Hot August Night", son double live de 1972. C'est Neil Diamond au fait de sa gloire, avec toutes les excentricités et la mégalomanie que cela peut supposer (visez un peu cette pochette, et je ne vous parle même pas du prologue...).
Neil Diamond :: Solitary Man
Neil Diamond :: Girl, You'll Be A Woman Soon
[from Hot August Night]
En 2001, Neil Diamond a enregistré son premier réel album depuis près de 10 ans, et en 2005 il collabore avec Rick Rubin pour un nouvel opus. Le résultat s'appelle "12 Songs". Un disque apaisé, doux mais pas exempt de petites douleurs.
Neil Diamond :: Oh Mary
[from 12 Songs]
A peine le disque a-t-il commencé à tourner que les autres enfants commencent à huer, crier et gémir. Bref, à protester avec toute l'énergie dont ils sont capables. Fort de l'incroyable confiance en moi qui m'habite déjà à l'époque et de ce courage face à l'adversité que tout le monde me reconnait, je me mets immédiatement à pleurer et ne m'arrête que lorsque ma mère finit par venir me chercher, au grand désespoir de mon institutrice qui essaie de m'expliquer que ce n'est pas grave, que ma musique est magnifique, que je suis en avance sur eux, etc ...
Notez que je ne me souviens absolument pas de cette scène, pas plus que je ne me souvenais du disque en question. Les divers soubresaults familiaux de la deuxième moitié des années 80 ont fait que la quasi-totalité des la discographie familiale a disparu dans un quelconque déménagement. Je ne me souvenais donc que de la pochette.
Et il y a quelques semaines, en goguette du côté de Covent Garden, je suis tombé dessus. Pas en tête de gondole mais presque, l'artiste en question ayant rompu son silence discographique en 2005.
L'artiste, c'est Neil Diamond. L'auteur, entre autres, de "Girl, You'll Be A Woman Soon". Une légende vivante aux Etats-Unis, pas loin d'être totalement inconnu ici, ou alors simplement un souvenir distant pour les gens de la génération de mes parents.
Le disque, c'est "Hot August Night", son double live de 1972. C'est Neil Diamond au fait de sa gloire, avec toutes les excentricités et la mégalomanie que cela peut supposer (visez un peu cette pochette, et je ne vous parle même pas du prologue...).
Neil Diamond :: Solitary Man
Neil Diamond :: Girl, You'll Be A Woman Soon
[from Hot August Night]
En 2001, Neil Diamond a enregistré son premier réel album depuis près de 10 ans, et en 2005 il collabore avec Rick Rubin pour un nouvel opus. Le résultat s'appelle "12 Songs". Un disque apaisé, doux mais pas exempt de petites douleurs.
Neil Diamond :: Oh Mary
[from 12 Songs]
6 comments:
Beau souvenir... Quelle chance tu as eu d'avoir ce genre d'instit...Moi j'aurais ramené "Ah Ah Said The Clown" par les Yardbirds ou "No Milk Today" d'Hermann Hermits. Même problème d'incompréhension, sauf qu'en général et ça déjà tres jeune je m'en foutais totalement. Je les écoutais pas "tout le temps" mais souvent et bien plus que "L'Aigle Noir" de Barbara, "Les Anarchistes" de Léo Ferré ou "La Foule" d'Edith Piaf et "Femme Fatale" du Velvet ( chanson française pour ma mère et le velvet quasi exclusif pour mon père ). Et puis il y avait le père Brassens pour réconcilier les amis et toute la famille.
Mise à part ça Neil Diamond je l'ai découvert avec Johnny Cash et sa reprise de Solitary Man, j'ai pu découvrir que Red, Red, Wine n'était pas du tout une chanson de UB40 et ça soulage ( à l'origine c'était une BONNE chanson ). Et oui, c'est un chanteur qu'il faut redécouvrir...
j'ai toujours eu un comportement assez fanatique : quand je découvrais un disque, je n'écoutais que ce disque jusqu'à ce que je m'en lasse ...
Grâce à la discothèque fammiliale, je suis passé assez rapidement de Chantal Goya à Neil Diamond. Puis vinrent Bob Marley et Aretha Franklin, avant que je n'enchaîne sur Gold et Jean-Jacques G ...
Et oui, j'ai eu des profs incroyables. Toute ma vie. Faudrait que je revienne là-dessus un jour.
J'ai réparé le lien vers "Solitary Man". Et "Oh Mary" ne bugue pas chez moi ...
Enjoy. Et dis moi ce que t'en penses ...
Pas mal de reprises, effectivement, mais la plupart par des groupes dont je n'ai jamais entendu parler (Him & Her ?, Tattoed Love Dogs ?, B.J. Thomas ?). Par Chris Isaac, également. Et puis par Johnny Cash aussi...
Oh Mary, tu dois pouvoir au moins l'écouter sur la blog radio, non ?
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